Sur les 150’000 enfants qui n’ont pas terminé l’école primaire, près des deux-tiers vivent dans les départements du Borgou et de l’Alibori. C’est dans ce dernier qu’est située Kandi, ville d’environ 50’000 habitants dont la moitié a moins de 15 ans.
La grande proximité avec le Niger (90km) et le Nigéria (60km) fait de cette zone, à très forte majorité musulman (>85%), un enjeu éducatif prioritaire afin de lutter contre une éventuelle radicalisation et ainsi bloquer la montée de l’intégrisme, spécialement au niveau des jeunes sans éducation de base.
C’est dans ce cadre particulier que le Lycée Champagnat (de la Fondation Vie Pour Tous) accueille depuis 2005 des élèves – de la maternelle jusqu’au BAC – issus prioritairement des couches les plus pauvres de la population. L’objectif est de leur proposer un enseignement de qualité menant à l’excellence, afin d’inverser les tendances au nord du Bénin (dont les résultats scolaires sont catastrophiques au niveau national).
Ce lycée comporte une mosquée et une chapelle dans la même enceinte, chrétiens et musulmans travaillant main dans la main afin que le respect et la tolérance soit inculquée aux élèves.
Les cours commencent tôt le matin. Les externes doivent partir à l’aube de chez eux afin d’arriver à l’heure. // Kandi – 2016
Une partie des enfants loge à l’internat. Chaque matin, après la prière, les élèves se rendent au réfectoire pour le petit déjeuner. // Kandi – 2015
Bouillie matinale: la réalité économique locale ne permet pas de varier énormément les repas, mais chaque interne mange à sa faim tous les jours. // Kandi – 2015
Excellent pédagogue, Luc Zinsou enseigne la physique et l’économie. Sa matinée terminée, il enfourche sa moto pour donner la suite de ses cours au CEG Banikoara, à 60km de là. // Kandi – 2015
Moment de détente entre le repas et les études surveillées. Outre la partie scolaire, chaque jour le programme prévoit des activités sportives ainsi que des tâches communes (arrosage du jardin, nettoyage des dortoirs, vaisselle, etc.). // Kandi – 2015
Les internes terminent leurs journées par des études surveillées jusqu’à 22h. // Kandi – 2016
En décembre, les nuits sont fraiches. // Kandi – 2016
Devoirs en communs, restitutions par groupe: nombreuses sont les stratégies d’apprentissages dans cette école pas comme les autres. // Kandi – 2016
Les herbes sèches envahissent le terrain de foot qui doit être entretenu régulièrement. // Kandi – 2016
Lors des grandes récréations, des collations sont proposées dans le préau. // Kandi – 2016
Les « bonnes dames » proposent de la bouillie, du riz et des beignets. La plupart des externes arrivent à l’école le ventre vide. // Kandi – 2016
Ces petits stands sont également l’occasion pour les élèves d’acheter quelques biscuits ou bonbons. // Kandi – 2016