Le fait que 44,7 % de la population soient âgés de moins de 14 ans constitue un défi éducatif majeur pour les décennies à venir : le taux d’alphabétisation des 15-24 ans n’est en effet que de 54,9% pour les garçons et 30,8% pour les filles (2012). Quant à lui, le taux de scolarisation en âge de scolarisation (pourcentage de la population totale de la tranche d’âge d’un ordre d’enseignement donné) est de 124,3% au primaire (ce chiffre est dû aux scolarisations précoces et tardives) puis 54,1% au secondaire et finalement 12,4% au tertiaire.
Au delà des importants problèmes d’infrastructures, le pays va devoir former un grand nombre d’enseignants (environ 2’300 par année selon la DDC, alors qu’actuellement le ministère peine à en diplômer plus de 400) afin de pouvoir faire face au nombre grandissant d’élèves.
Hérités de la colonisation, le système éducatif et les plans d’étude sont calqués sur la France (BEP, BEPC, BAC) et il n’existe que peu d’alternatives à cette filière classique outre les apprentissages (majoritairement génie civil, mécanicien, coiffeuse et couturière).
Excellent pédagogue, Luc Zinsou enseigne la physique et l’économie. Sa matinée terminée, il enfourche sa moto pour donner la suite de ses cours au CEG Banikoara, à 60km de là. // Kandi – 2015
Les sureffectifs et le manque de moyens ne laissent que le choix d’ériger des bâtiments en bois où viennent s’entasser les élèves. // Attogon – 2013
Dans tous le pays, l’APC (Apprentissage par compétences vendu par l’ éducation canadienne) demande une structure de cours ultra-rigide et peu adaptée aux réalités locales. // Houègbo – 2013
Les enseignants de SVT du CEG2 de Kandi posent fièrement dans leur potager. Cultiver des légumes locaux avec leurs élèves est un projet qui leur permet d’allier la théorie et la pratique. // Kandi – 2015
Séance de tirs au but à la fin des cours. // Sékou – 2014
Au CEG Hinvi, le long de la bruyante voie qui monte au nord, les moyens ne permettent pas de bâtir « en dur ». Les grandes salles faites de bois et de taule abritent plusieurs classes se jouxtant les unes les autres. Durant le cours d’histoire, il faut fréquemment aller chercher une des deux cartes dont dispose l’école afin que les élèves puissent suivre l’enseignant. // Hinvi – 2014
Romaine confie être une enseignante heureuse ce matin: plusieurs élèves étant absents, sa classe de primaire ne compte que 45 enfants. // Ayou – 2013
Lors des grandes récréations, des collations sont proposées dans le préau. // Kandi – 2016
Chaque mercredi matin, les enseignant d’un même établissement se rencontrent pour les « animation pédagogiques ». Ici le groupe de philosophie du CEG Sékou (plus de 2000 élèves pour 22 salles de classe). // Sékou – 2014
Ces petits stands sont également l’occasion pour les élèves d’acheter quelques biscuits ou bonbons. // Kandi – 2016
Cours d’éducation physique au CEG Sékou. // Sékou – 2014
Dans cette classe de troisième, 46 élèves suivent le cours de SVT (biologie). Ils ont entre 13 et 18 ans, le niveau de français est très hétérogène et il faut partager le livre à 3 ou 4. // Ayou – 2010
Correction du devoir de français. // Houègbo – 2013
Dernier cours de la journé, du français, il est 18h. // Allada – 2013
Durant la grande pause du matin, les « bonnes dames » vendent de quoi se remplir le ventre et le puits est à disposition pour étancher sa soif. // Attogon – 2013
En décembre, les nuits sont fraiches. // Kandi – 2016
Petit manque de concentration à l’école primaire d’Ayou. // Ayou – 2010
Une partie des enfants loge à l’internat. Chaque matin, après la prière, les élèves se rendent au réfectoire pour le petit déjeuner. // Kandi – 2015
Cours d’éducation physique en fin de journée. // Lissègazoun – 2013
Bouillie matinale: la réalité économique locale ne permet pas de varier énormément les repas, mais chaque interne mange à sa faim tous les jours. // Kandi – 2015
Chaque jeudi, le vendeur de livre dresse son petit stand dans le préau du CEG Hinvi. // Hinvi – 2013
Fin de récréation au Collège Champagnat de Kandi. Prônant l’excellence – avec régulièrement 100% de réussite dans les examens nationaux – cette école privée accueille les enfants d’une zone très défavorisée de l’Alibori. Ici est dispensé un enseignement résolument tourné vers l’autre et l’ouverture au monde: dans l’enceinte de l’école, les élèves ont accès à une petite chapelle et une petite mosquée leur permettant de prier côte à côte en toute sérénité. // Kandi – 2019
Dévotion et passion lors de matchs hauts en couleur. // Lissègazoun – 2013
Cours d’anglais au CEG Houègbo qui compte presque 3000 élèves pour seulement 39 salles de cours. // Houègbo – 2013
Cours de physique dans la classe de M. Luc Zinsou. Il est 7h du matin. // Kandi – 2016
Sans dictionnaire en classe, Fawaz – en 4ème A – est venu chercher une définition à la bibliothèque. // Sempérékou – 2017
Dans les établissements privés, les élèves disposent tous d’un manuel, ce qui est loin d’être le cas des établissements publics. M. Cyrius Allagbé donne son cours d’anglais à sa classe du CSP Sainte-Jeanne d’Arc. // Allada – 2015